ASHTONES
et
SONS of CYRUS
à
La Malterie, le 11 mai 2003
Les STONES, les RAMONES, ça rime et , quand on tombe dedans petit, ça laisse des traces…
ASHTONES revendique par la racine même de son nom, son appartenance
à ce monde du rock and roll pur jus initié par Jagger, Richards
et autres bandes de loubards chevelus, au moins à leur début.
Car c’est vers les roots des STONES qu’il faut se pencher si
l’on veut comprendre les ASHSTONES, ne pas dépasser les années
Decca surtout et rester dans la pureté. Outre le développement
très personnel de la pureté rock and rollienne initiée
par les STONES, ASHSTONES y ajoute une rage, une énergie
à la RAMONES qui pimente le tout et donne envie d’en voir plus.
Ca prend aux tripes et je ne serai pas étonné que cela refile
des érections à ceux qui ne bandent plus. D’ailleurs, la bande
fait entorse aux formations de rock and roll brut et macho : on y trouve
une bassiste, une duchesse du rock and roll qui n’hésite pas à
manier avec puissance la quatre cordes d’habitude si masculine et de lui
soutirer leur meilleur de son jus. Le chanteur, cheveux mi longs, lunettes
de soleil et perfecto sort directement du moule punk rock new-yorkais, les
deux guitaristes s’en donnent à cœur joie tout en restant bien plantés
sur leur deux jambes ayant repéré que la scène de la
Malterie est peu propice à l’exubérance (au moins verticale
pour cause de plafond trop bas). Et le batteur supporte et coordonne avec
l’aide de la bassiste bien sûr, tous ces rockeurs déjantés.
Et cerise sur le pudding, on a eu droit à une superbe reprise maison
d’un primaire Jumpin' Jack Flash bouillonnant de riffs...
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Les ASHSTONES ont tout donné, place aux jeunes, places au
SONS of CYRUS, groupe danois. Le plus âgé ne dépasse
sans doute pas les 25 ans mais il est sûr qu'ils ont été
nourris dès le plus jeune âge aux STONES, aux fêlés
de la six cordes brutes comme les NOMADS et plus généralement
au rock garage américain pour faire une musique digne d'une poutre
des forêts primaires sauvages scandinaves, non rabotée à
l'opposé même du poli sans saveur d'Ikea©
. D'après le souvenir des sons que mes oreilles ont réussi
à enregistrer, les SONS of CYRUS font dans un rock and roll
pur jus, dans du early STONES survitaminé sans guitares saturées
mais avec une batterie speedée. Les allusions à Jagger and
co sont nombreuses et parfois on est à même de se demander si
l'on n'entend pas des reprises ! Bien que basés sur des sources assez
proches des ASHSTONES, les SONS of CYRUS m'ont paru plus «
aériens » que leurs aînés. Ils sont pétris,
il est vrai, par toute une culture rock qui visiblement comprenait autre
chose que la bande à Jagger.
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Ce retour aux sources du rock and roll pur et dur, à ces guitares
qui n'ont pas besoin de fonctionner avec 10 pédales, à ces
rythmes binaires dévastateurs et à ces accélérations
qui même à faible volume font péter les bouchons de cérumen,
est une vraie cure de jouvence qui teste aussi le rythme cardiaque. Et tout
cela pour 6€ seulement. Avis aux amateurs !
Frédéric Loridant
mai 2003
Frédéric Loridant
©2003